Calligraphie, tissage, frappe de monnaie et bien d’autres spécialités de l’artisanat de l’époque seront exposées. Ces deux jours seront rythmés par de la médiation culturelle sur deux thèmes : « A la table du comte de Valentinois » et « Ma construction a duré 250 ans ». Puis La Tour en liberté, création de la Compagnie Panik, mettra en scène le samedi 3 juillet à 22h une chorégraphie aérienne, un son & lumière et une mise en scène de personnages phares, pour célébrer les 900 ans de la Tour de Crest.
LES NOUVEAUTES DE CREST
Pour ses 900 ans, la Tour de Crest s’est aussi dotée d’un nouveau parcours de visite, d’une scénographie renouvelée et d’un bâtiment d’accueil adapté.
Un casque audio nouvelle génération, remis par un gardien de prison du XIXe siècle, à l’entrée de la Tour, est maintenant proposé aux visiteurs. Ils pourront suivre les explications, expériences et connaissances d’Alexandre de Montrond, ancien major de la Tour, tout au long de leur visite. De plus, des documents historiques complètent le parcours de visite pour encore plus d’authenticité.
Des mises en scènes et restitutions des cellules d’époque permettent de remonter neuf siècles d’histoire avec réalisme. De nouveaux décors correspondant à quatre époques différentes sont reconstitués et mis en lumière afin d’immerger pleinement le spectateur dans le Moyen Âge.
RETOUR EN ARRIÈRE…
La Tour de Crest fut résidence seigneuriale puis prison d’état (XVIIe – XVe). La construction de la Tour de Crest débute au XIIe siècle. Avec ses quinze salles sur cinq niveaux, elle illustre parfaitement le système architectural de défense au Moyen Âge. Ses dimensions, 32 mètres de long, 20 mètres de large et 52 mètres de haut, en font le plus haut donjon de France parvenu jusqu’à nous.
Le comté de Valentinois et le château de Crest deviennent propriété des rois de France lors de la guerre de Cent Ans. Sous le règne de Louis XIII, Richelieu lutte contre les Grands du royaume qui s’opposent au roi. Dans ce but, il fait détruire la plupart des forteresses qui ne défendent pas les frontières. Si le château de Crest est bien démantelé en 1633, la Tour est conservée pour servir de prison.
La Tour de Crest est alors une prison dont on ne s’échappe pas. Des hommes de bonne famille y sont enfermés sans jugement, sur simple lettre de cachet signée du roi. Symbole du pouvoir et de l’arbitraire royal, la Tour est surnommée la « Bastille du Sud ». La Tour reste une prison après la Révolution française. En 1851, les opposants républicains au coup d’État de Napoléon III sont les derniers prisonniers à y être enfermés.
Horaires : juillet et août 9h30-19h